Légende urbaine


 Les légendes urbaines commencent par être racontées, passent de génération en génération à travers le registre oral. Les auteurs sont anonymes ; c'est pourquoi il est courant de trouver plusieurs variantes d'une même légende, étant donné que celui qui l'écoute la transmet en ajoutant ou en retranchant certaines parties, éléments ou détails. Comprendre la nature des légendes urbaines, c'est accéder à un savoir collectif ; et là il n'y a personne pour s'accaparer le savoir, puisque tout le monde peut y accéder de la même manière.


Le quartier de Las Cañitas

D'après une légende, au début du Xxe siècle, dans un quartier de Buenos Aires il y avait un petit bistrot où les chauffeurs avaient l'habitude de s'arrêter pour se reposer de leurs longs trajets et pour prendre un rafraîchissement. Une nuit froide d'hiver, d'après ce qu'on dit, il arriva quelque chose d'inattendu. A la sortie du café, un conducteur d'automobile vit un jeune fille qui demandait à ce qu'on la rapproche du centre-ville, où elle résidait durant la semaine, pour être sur son lieu de travail. Voyant la nécessité où se trouvait la jeune femme, un des chauffeurs décida de l'aider et il la conduisit jusqu'à son domicile. En remerciement, elle invita l'homme à prendre un petit verre d'une liqueur qu'elle avait chez elle. Son aspect était plutôt curieux et d'une couleur inhabituelle, c'est pourquoi le chauffeur regarda la bouteille avec méfiance. Mais la jeune fille expliqua qu'il s'agissait d'une boisson artisanale faite à partir d'une recette familiale, alors l'homme accepta cette si délicieuse invitation. Puis la vie reprit son cours et le chauffeur reprit la route. Mais au bout de quelques minutes, il commença à se sentir mal et à souffrir de nausées. Il arrêta son véhicule, décida de se reposer, de récupérer en prenant l'air...

On dit que c'est la dernière fois qu'on sut quelque chose de lui. Quelques jours plus tard, la police trouva ses affaires abandonnées à côté de sa voiture dans un chemin, mais le plus extraordinaire, c'est qu'il était entouré par d'insolites tiges cylindriques, assez hautes... Elles étaient de la même taille que le chauffeur disparu. C'était une nouvelle sorte de plante, inconnue jusqu'alors, et qui transformait ce lieu en un oasis. Un oasis qui, bizarrement, n'arrêtait pas de s'étendre. On dit que des gens aisés clôturèrent le terrain pour en faire une propriété privée. Et avec le temps cet endroit fut renommé pour ses grandes plantations de cannes à sucre. C'est donc pour cette raison que ce quartier fut baptisé « Las Cañitas ».




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