Feuilletons télévisés

 


Les feuilletons télévisés (musalsalāt) sont une des formes les plus populaires de divertissement dans la culture arabe contemporaine. Produits (pour une large part) en vue d’être diffusés pendant les soirées du mois de Ramadan, quand les familles sont réunies devant le poste de télévision après le repas de rupture du jeûne (ifār), ils attirent chaque année des dizaines de millions de téléspectateurs. Apparu dans les années 1960, le genre a longtemps été dominé par les productions égyptiennes, jusqu’à ce qu’elles soient concurrencées par leurs équivalents syriens à partir des années 1990 et du développement des chaînes satellitaires.

 Cependant, même s’ils peuvent être mus par l’ambition artistique, les auteurs et réalisateurs de séries télévisées doivent se soumettre à d’innombrables contraintes et mécanismes de contrôle qui limitent nécessairement leur liberté d’expression artistique. En outre, par opposition aux œuvres littéraires produites par un individu, un feuilleton télévisé est le résultat de la collaboration de producteurs, de scénaristes, de réalisateurs, d’acteurs, etc. Dans le monde arabe, les feuilletons de Ramadan sont une véritable industrie qui met en jeu d’énormes investissements et est soumise à de multiples contraintes. Les feuilletons doivent être tournés en peu de temps, vendus à des chaînes panarabes et internationales ; les producteurs doivent prendre en compte les attentes des annonceurs publicitaires, qui paient plus cher pour diffuser leurs spots à ce moment ; ils doivent se soumettre non seulement à la censure nationale, mais aussi à celle des autres pays arabes qui achètent leurs séries.


Commencé au printemps 2012, le tournage de « Une fille nommée Dhât » se poursuivit sous l’autorité des dirigeants de la télévision égyptienne nommés par le gouvernement dirigé par les Frères musulmans à partir de juillet 2012, et de ce fait dut faire face aux restrictions imposées par ce gouvernement dans le domaine de la production culturelle.

Ainsi, l’équipe de tournage se fit expulser de l’Université de ‘Ayn Shams sous la pression de l’Union des étudiants locale, dominée par les Frères musulmans, au motif que les actrices portaient des mini-jupes – on tournait alors des scènes se déroulant dans les années 1970, quand cette tenue était courante dans les universités égyptiennes.

La scène pour laquelle l’équipe du tournage a été expulsée de l’université de ‘Ayn Chams 




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