Légende de Corée

La hache d'or et la hache de fer

Un paysan ayant perdu sa hache, qui faisait toute sa fortune, se met à pleurer. Un vieillard le voit et veut le consoler :

  • Tu n'as vraiment pas eu de chance. Mais regarde ce que j'ai dans le dos.

Il tenait deux objets : la hache au manche brisé que le paysan avait perdu et une hache en or qui brillait au soleil.

  • Quelle est la tienne ? dit le vieillard.

  • La mienne, c'est celle au manche cassé.

  • Ha ! tu as le cœur honnête !

Le vieillard une fois disparu, le paysan adapte un nouveau manche et se remet à travailler. Il assène des coups de hache avec force et soin : ssing ! L'écho résonne dans la montagne. Mais surprise ! Des pièces d'or surgissent de l'arbre : charûrû ! Elles brillent au soleil.

Débordant de joie, le paysan donne et redonne des coups de hache. A chaque fois, il sort des pièces d'or. Puis il rentre chez lui, la hotte pleine de pièces d'or. Il est riche.

La rumeur se répand. Un paysan du village voisin vient lui demander comment il est devenu riche. Ce paysan était cupide et malhonnête. Le vieux paysan raconte comment sa hache s'est perdue dans le lac et toute la suite de l'histoire.

Le paysan du village voisin va au bord du lac, donne quelques coups sur un arbre et laisse exprès tomber sa hache dans le lac. Alors il pleure ong-ong les jambes étalées. Du moins, il essaie ; les larmes ne lui venant pas, il a les yeux secs pposong-pposong. Au bout de quelques instants un vieillard surgit de la surface du lac et lui montre deux haches :

  • Laquelle est la tienne ?

L'une était la hache engloutie dans le lac, l'autre était en or. Le paysan montre du doigt la hache d'or. Le vieillard, sans piper mot, la lui donne.

Le paysan, débordant de joie, court vers la forêt, commence à donner des coups de hache au plus grand arbre : ssông !

Mais, surprise ! Ce sont des serpents, petits et grands, qui sortent de l'arbre ! Tous, ils surgissent, la langue rouge pointée, et tous ensemble, ils attaquent le paysan. Il s'enfuit comme s'il demandait à ses jambes de le sauver.

 

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