Kim Tongni
Kim Dong-ni (nom privilégié selon l'institut de littérature en Corée. En hangeul : 김동리) est un écrivain sud-coréen, né le 24 novembre 1913 à Gyeongju dans la province de Gyeongsang du Nord et mort le 17 juin 1995.
Né dans une famille modeste, il doit abandonner ses études et se cultive en autodidacte. Il publie ses premiers poèmes dans des quotidiens coréens comme Chosun Ilbo dès l'âge de 16 ans. En 1935, sa nouvelle Le descendant de Hwarang (Hwarang-ui huye) ui permet de remporter le concours littéraire organisé par le journal JoongAng Ilbo. Après la Seconde Guerre mondiale, qui met un terme à la colonisation japonaise, il cofonde et préside l'Association des Jeunes Écrivains de Joseon. Il est employé dans un journal et continue de publier des romans et des nouvelles. Frappé d'apoplexie en 1990, il meurt cinq ans plus tard. Il est considéré comme l'un des plus grands écrivains coréens du XXe siècle
Le cheval de poste
Okhwa dit soudain à Songgi :
Kyeyôn s'en va maintenant.
Sur le moment, Songgi fut assommé, comme s'il avait été frappé sur la tête avec une barre d'acier. Il sentit tout son corps des pieds à la tête envahi de vertige, la rage et l'anxiété. C'était comme si tout son sang avait été aspiré en un point, ses oreilles arrachées de sa tête et sa langue enroulée dans sa gorge, et il vit des étoiles bleues devant ses yeux. Il fut choqué de réaliser qu'il tenait à elle au point de ne pas pouvoir vivre sans elle. C'était seulement à leurs derniers moments que ces sentiments éclataient, brûlant son cœur et son esprit. Il crut qu'il rêvait. Il eut envie de fondre en larme, sans se préoccuper de dignité ou de honte, mais ne voulut pas faire triste figure devant sa mère, et, mordant ses lèvres tremblantes, il s'assit pesamment sur le maru.
Votre fils est beau garçon !
Le vieil homme parlait manifestement de lui. Mais Songgi ne tourna pas la tête, ruminant sa colère.
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