Pak Cho-yôl
SERGENT-MAJOR – (Lisant le rapport sur la mort de O Chang-gun) Je, soussigné, commandant en chef de la cinquième armée de l'Est, vous informe par le présent document de la douloureuse nouvelle de la mort glorieuse au combat du soldat d'infanterie O Chang-gun. Le soldat O Chang-gun était connu pour son patriotisme et son esprit martial. Il a eu seulement ces derniers mots : « Vive l'armée de l'Est ! » Signé, commandant de la cinquième armée de l'Est, machin chouette, la date, etc.
LA MERE – Je peux pas croire que mon fils se trouve dans cette minuscule urne.
SERGENT-MAJOR – Il était impossible de ramener sa dépouille, car le corps se trouve en territoire ennemi. Aussi, j'ai apporté les cheveux et les ongles qu'il s'était coupés avant de partir pour le front.
LA MERE – (Elle ouvre l'urne et regarde à l'intérieur sans bouger) Oh ! Chang-gun, mon fils !
KKOT-BUN – (Debout, raide comme un piquet et se frottant le ventre) Chang-gun, le père de mon fils§
MOK-SOE – (Elle meugle, d'une voix basse jusqu'à ce qu'elle n'ait plus de souffle) Meuuuh !
C'est sur le long meuglement de la vache que se termine la pièce.
FIN de
LES ONGLES DE PIED DE O CHANG-GUN
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