Il n'y avait ce soir-là que la vie qui s'en allait

Il n'y avait ce soir-là que la vie qui s'en allait

disons qu'elle passait d'un état dans un autre

elle s'éloignait à petits pas comptés mesurés

rien à faire pour la retenir aucun bon apôtre

pour lui faire la morale pour la faire réfléchir

j'aurais voulu personnellement faire un geste

c'était l'ultime moment ou l'occasion à saisir

parce qu'enfin ôter la vie qu'est-ce qu'il reste

les uns feignaient la tristesse ou l'indifférence

et les autres se rebellaient contre le déserteur

injurier la vie en partance manque d'éloquence

ou réel manque d'élégance envers le géniteur

la vie n'était plus qu'un stupide point immobile

à l'horizon comme les points sur les i de infini

un dernier souffle un peu rauque de fin d’idylle

ne tenant qu'à un fil qu'à une bretelle de bikini

puis le point est parti ou alors ma vue a baissé

si le silence qui succède à Mozart c'est encore

du Mozart l'instant qui vient après la vie c'est

aussi de la vie encore de la vie jusqu'à l'aurore

mais il faudra réapprendre à lire dans les astres

apprendre à domestiquer les aubes impatientes

apprendre à briser l'enchaînement des désastres

apprendre à vivre à survivre avec la vie absente.

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