Thomas Friedman


 

Au cours des cinquante dernières années, l'Amérique, l'Europe et l'Asie ont considéré le Moyen-Orient comme s'il s'agissait d'une série de grandes stations-service : la station saoudienne, la station iranienne, la station koweïtienne, la station libyenne, la station irakienne... Notre message dans la région a toujours été le même : « Messieurs, voilà la marché. Gardez vos pompes ouvertes, des prix du pétrole bas, n'embêtez pas trop Israël, et pour le reste, vous pouvez faire tout ce qui vous plaira. Vous pouvez priver votre peuple de tous les droits de l'homme que vous voulez. Vous pouvez être corrompus autant que vous le voulez. Vous pouvez prêcher dans vos mosquées toutes les intolérances que vous voulez. Vous pouvez publier dans vos journaux toutes les théories du complot que vous voulez. Vous pouvez garder vos femmes analphabètes. Vous pouvez créer des économies entièrement dépendantes d'un Etat providence et sans la moindre capacité à innover autant que vous le voulez. Juste garder vos pompes ouvertes.


New York Times, 22 février 2011

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