Poésie populaire de Tunisie


 Voici une poésie chantée et composée par Maurice Attoun, originaire de Tunis, et dite par M. Uzan, également chanteur et poète de Moknine.


Loin de toi, les mets sont amers et la vie sans saveur

Mes nuits sont blanches et mon être meurtri

Mes larmes ont usé mes paupières et mes soupirs vont croissant

Si tu connaissais le respect...

Le Dieu du ciel n'aurait pas permis cette souffrance

Les fondations que j'avais construite pour toi sont perdues

Je les ai élevées et tu les as oubliées, ignorante.

Et de suite tu les as démolies

J'ai fait tant pour toi

Ah ! d'ici, de là, oui

Je t'ai soustraite aux flammes

Et tu as trouvé un paradis

Sur le champ, ce que tu désires, tu l'as

Et entre tes mains, je suis souple tel le henné

Mes largesses te laissent indiférents, tu ne les vois pas

Même si j'ai fait tant pour toi

Ah, ah, ah, tu me nargues par le mensonge

Peut-être te dis-tu : « Il est jeune ». Peut-être me mens-tu ?

Je n'ai cessé de patienter avec toi, femme vulgaire

J'ai perdu mon temps et toute ma fortune

Car j'avais peur que tu ne t'égares,

Les gens auraient alors douté de moi

Et que tu mettes en vente, à vil prix,

Ce que j'ai payé très cher.

J'ai tant fait pour toi

Ah, ah, ah, ravageuse

J'ai tant fait pour toi, plus que de raison

Ce que j'ai dépensé pour toi n'a point de limites

Je te compare à la chouette ennemie des chasseurs

Tu as aimé l'amant de passage

L'homme qui pour toi a perdu sa vie, tu l'as exilé

Bien qu'il ait tant fait pour toi.


L'auteur ayant eu des démêlés avec sa femme, la traite d'ingrate. Celle-ci lui répond :

Perdu ce qui existait entre toi et moi, perdu

Perdu, perdu, irréparable.

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