Théâtre de Pak Cho-yôl
O CHANG-GUN – Soldat O Chang-gun, présent pour masser vos épaules, mon commandant !
COMMANDANT – Vous ressemblez à tout, sauf à un soldat.
O CHANG-GUN – Oui, mon commandant.
COMMANDANT – Ca fait combien de temps que vous êtes dans l'armée.
O CHANG-GUN – Ca fait un mois et quatre jours, mon commandant.
COMMANDANT – Comment trouvez-vous la vie militaire ?
O CHANG-GUN – …
COMMANDANT – Soldat, quand un supérieur vous pose une question, vous feriez mieux de répondre tout de suite, haut et clair.
O CHANG-GUN – ...J'ai, j'ai peur, mon commandant.
COMMANDANT – De quoi ?
O CHANG-GUN – De tout, mon commandant. Y a pas une chose qui me fasse pas peur.
COMMANDANT – Mon Dieu, un lâche !
O CHANG-GUN – Oui, mon commandant.
COMMANDANT – Bon, ça suffit. Allez voir mon aide-de-camps.
O CHANG-GUN – Mission accomplie mon commandant !
Il salue à toute vitesse, puis fait demi-tour, trop vite jusqu'à en perdre l'équilibre. Sortie chancelante)
COMMANDANT – Son visage m'inspire. Je vais arranger ça de façon à ce que ce soldat soit interrogé par l'ennemi sans qu'il se doute de l'opération de contre-espionnage pour laquelle il est utilisé. D'abord, nous lui donnerons une fausse idée de la situation de nos forces. Chaque fois que nous aurons une réunion de l'état major, je le garderai pour masser mes épaules et ainsi il écoutera le briefing avec moi. Bien sûr, le briefing sera bourré de mauvaises informations. Donc, quand il sera capturé et interrogé par l'ennemi, ils goberont tout.
LES ONGLES DE PIED DE O CHANG-GUN
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