L'expérience Macron

 


Qu'un type comme Macron soit arrivé au pouvoir, c'est une expérience qu'il n'est pas bon d'avoir vécue, mais qu'il faut tout de même examiner attentivement. Cela peut servir d'exemple à tous les opportunistes qui se disent un peu partout : « On n'a qu'à faire pareil ! »

Rappelons les faits, l'actuel locataire de l'Elysée a été élu en 2017 à la suite d'une série de mésaventures pour les candidats favoris. On peut dire qu'il a fini premier dans un concours de circonstance. Le pauvre Fillon, notamment, pour qui c'était gagné d'avance, s'est empêtré dans une mesquine histoire de rétribution illégale de sa femme. Macron, lui, est issu du gouvernement de gauche de Hollande, enfin disons très timidement à gauche de son prédécesseur Sarkozy. Mais surtout il a dit haut et fort : « Le régime des partis c'est fini. La gauche ou la droite, ça n'a plus de sens. » Et pour le montrer, il a pris dans son gouvernement des gens de droite et de gauche. Pour gouverner au milieu ou au centre, comme on voudra.

La première leçon qu'on peut tirer de cette mésaventure Macron, c'est que quelqu'un qui se dit ni de droite ni de gauche est toujours de droite.

Le gouvernement actuel n'a pas su gérer la crise actuelle autrement qu'en mentant, qu'en désinformant, qu'en commettant bourdes sur bourdes, erreurs sur erreurs. Et c'est le même Macron qui vient le soir à la télé nous dire ce qu'il faut faire et ne pas faire. Mais quelle confiance peut-on lui accorder alors qu'il a failli sur toute la ligne ? C'est lui qui a accentué la politique désastreuse de ses prédécesseurs en voulant privatiser tout ce qu'il était possible de privatiser. On peut remercier la pandémie de l'avoir arrêté, car il aurait déjà livré aéroports et chemins de fer à ses petits copains qui vont devoir patienter un peu. Il distribue les milliards à tour de bras, mais il les donne à qui et pour quoi faire ? La crise actuelle est une aubaine pour ceux qui hésitaient à licencier par peur d'être montrés du doigt. C'est un rasoir à trois lames pour ceux qui travaillent ou qui travaillaient : chômage, précarité, paupérisation.

Des voix s'élèvent aujourd'hui pour expliquer qu'un hôpital n'a pas à être rentable ; c'est ce que les différents ministres n'ont jamais voulu entendre en supprimant des milliers de lits qui manquent aujourd'hui. On a transformé des directeurs de centre hospitalier en gestionnaires. Et on pourrait multiplier les exemples ; tout le monde les a en tête.

Mettant à profit le corona-virus, les attentats, ce gouvernement nous assène des lois liberticides que n'aurait pas désavouées Erdogan ou Putin. L'opposition se demande, en relisant les livres d'histoire, s'il ne vaut pas mieux aller à Vichy avec Macron vu que pour l'instant il n'y a pas de de Gaulle à Londres.

Macron veut rendre un hommage national au grand résistant Daniel Cordier, et ça il le fait très bien avec trémolos dans la voix et trépidations de la gendarmerie à cheval. Mais il n'a eu de cesse que de vider de son contenu tous les acquis du Conseil National de la Résistance, notamment en organisant un vrai massacre du Service Public. C'est à un double enterrement qu'il nous convie.

En conclusion, l'expérience Macron sera positive si on en tire la leçon la plus importante : plus jamais ça !


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