Alejandra Pizarnik



Avec Arbre de Diane la poésie d'Alejandra Pizarnik atteint pour la première fois cette intensité qui la rend unique. Ses recueils précédents sont déjà traversés d'éclats qui annoncent celui-ci et les obsessions y sont les mêmes. Mais la tension et le pouvoir d'envoûtement du poème sont ici accentués par la découverte de la «miniature ».
Publié à Buenos Aires en 1962, quand Alejandra Pizarnik vivait à Paris, ce recueil marque un tournant dans son œuvre : composé de 4 parties, rassemblant des poèmes écrits entre 1956 et 1961, il montre la volonté de faire un point sur son parcours.
«L'arbre de Diane n'est pas un corps qui puisse se voir : c'est un objet (animé) qui nous permet de voir au-delà, un instrument naturel de vision » a écrit Octavio Paz.
Jours pendant lesquels une parole lointaine s'empare de moi. Je vais ces jours-là aussi somnambule que transparente. La belle automate se chante, s'enchante, se raconte des choses et autres : nid fait de fils rigides où je me danse et je me pleure lors de mes nombreuses funérailles. (Elle est son miroir incendié, son espoir en brasiers froids, son élément mystique, sa fornication de noms se multipliant seuls dans la nuit pâle).
https://www.poesi.as/apz62017.htm

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