Rajab Bou Houaiche Al-Mnefi

Le leader des rebelles libyens, le chef Omar al-Mokhtar, à Benghazi, au moment de son arrestation par les Italiens, le 15 septembre 1931. 

Un poème échappé au gouffre de l'enfer : celui de Rajab Bou Houaiche Al-Mnefi, dont la parole oubliée dessine toutes les tortures infligées à sa tribu (les fascistes italiens en Libye) comme un avant-propos à celles qui allaient s'abattre sur l'Europe.


Mon seul tourment

le manque de soutiens et d'alliés

ma parole se fait servile

nos valeureux hommes

méprisés

ma jument

belle comme une gazelle

égarée

son corps finement sculpté

comme une pièce d'or bien ciselée.


Mon seul tourment

l'asservissement à toutes ces paroles

dégradantes et infâmes

nos aspirations sont niées

nos hommes les plus nobles

les plus dignes

sont morts

pour le moindre écart

nos femmes sont dévêtues

enchaînées au poteau

contre nos épouses

les fascistes ont perpétré

des crimes indicibles


 

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