Poème épique du XVIIIème siècle tunisien

 

Des bédouins, hommes et femmes, ont chanté et récité la poésie hilalienne, patrimoine culturel de leurs ancêtres juifs et musulmans. La fascination exercée par ce corpus de contes rimés dût être grande puisqu'au XVIIIème siècle un prince tunisien demanda à un poète du pays de le fixer par écrit.

Nous avons été boire à la source

Nous n'avons trouvé, par Dieu, trace d'eau

Le petit de la chamelle

a passé la nuit là, près d'elle

Tant de chaleur et la brûlure a frappé le troupeau

Pas de nourriture ni de quoi imbiber ses lèvres

Le campement est perdu dans sa totalité

Nous allons périr dans les mains de Dieu

C'est toi qui assures la vie et la tranquillité

Aie pitié de Najd, notre pays, et de son azur

Notre patrie, son climat et son ciel

Aujourd'hui nous avons tourné dans tout le pays

Tout n'est que poussière et laid brouillard

qui recouvre les plaines et les vallées

Des tourbillons montent haut dans le ciel

Ici se termine mon poème

Ici se termine le discours pour vous informer.


Extrait de la Geste IV, de Bou Thadi


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