Evo Morales

 

Evo Morales: "La CIA contrató inteligencia argentina para el golpe"


Très intéressante interview aujourd'hui dans le journal Pagina12. Evo Morales, ancien président de la Bolivie, chassé par un coup d'Etat, fait des révélations qui en disent long sur la situation du moment en Amérique Latin.

Quand les peuples gagnent les élections, l'impérialisme nous accuse de dictature et quand la droite gagne les élections, elle n'a qu'une idée, c'est de privatiser. Ca, ce n'est pas la démocratie, mais une forme de dictature qui s'en prend aux droits de tous, et pas seulement aux droits individuels. La démocratie doit servir à socialiser toutes les politiques. Quand nous gagnons les élections, nous socialisons l'énergie, l'eau, les télécommunications, l'éducation. Pour un Etat plurinational comme la Bolivie, les services publics sont un droit humain et non un commerce privé. Moi, je continue à croire que la planète Terre, la Pachamama, a plus de droits que l'être humain, parce que l'être humain sans la planète Terre ne peut pas vivre. A l'inverse, la planète Terre pourrait vivre bien mieux sans l'être humain. Si nous voulons garantir la vie, il faut s'obliger à respecter la planète.

Lors du coup d'état qui a eu lieu en Bolivie, Macri (ex-président de l'Argentine) et Lenin Moreno (ex-président de l'Equateur) ont joué un sale rôle. Ce sont des agents de l'Impérialisme, des agents des multinationales avec une mentalité tellement étroite qu'ils ne pensent pas à leur patrie, ni aux autres peuples. Ils sont prêts à vendre la patrie. Les peuples ont besoin de révolutionnaires, pas de conservateurs et encore moins de réformistes, parce qu'on sait bien dans quel sens vont toujours les réformes.

Mais l'Argentine de Macri et l'Equateur de Lenin Moreno ne sont pas les seuls à avoir fomenter ce coup d'Etat. Des semaines avant, il y a eu des réunions préparatoires. L'ambassadeur du Brésil y a participé. L'ambassadeur de l'Union Européenne aussi. Je n'arrive pas à y croire : l'Europe qui participe à un coup d'Etat ! Evidemment, ils n'acceptent pas que les dénommés « indiens » puissent garantir la libération du peuple. Ils n'acceptent pas que notre modèle économique se soit libéré du néolibéralisme et qu'il réussisse bien mieux en ce qui concerne la croissance économique et la réduction de la pauvreté.

J'ai eu plusieurs réunions avec Macri. Un jour, il m'a demandé : « Evo, cette année quel va être ton taux de croissance économique? » Je lui ai répondu : « 4,5%, mais pour cela il faut nationaliser nos ressources naturelles. » A partir de ce jour, il ne m'a plus jamais adressé la parole.




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